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et tu seras plus grand que l'axe de l'univers.   |
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Ce n'est pas moi qui crie, c'est la terre qui tonne (Attila József)
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Je ne veux qu'un lecteur pour mes poèmes : Celui qui me connaît - celui qui m'aime - Et, comme moi dans le vide voguant, Voit l'avenir inscrit dans le présent. Car lui seul a pu, toute patience, Donner une forme humaine au silence ; car en lui seul on peut voir comme en moi S'attarder tigre et gazelle à la fois. (Attila József) |
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Moi si heureux en tant qu'homme vivant, Moi tels les mots parlant pour l'éternel, Ah ! que je crie au ciel, comme toujours : O ma [Isa], je t'aime ! Un souffle doux et mille sortilèges De toi m'ont fait ton chien obéissant ; Tes sages doigts, le signe qu'ils m'adressent Me font être homme enfin ! Toi, belle et large coupe, tu es là, Le ciel en toi est un bouquet de fleurs. Fleurs de soleil, nuages, feuilles vives Contre le soir se penchent. Mon âme, destrier, tu la chevauches : Les eaux, les champs, à peine il les effleure ! De tes beaux yeux couvrant herbes, insectes, Jaillit la raison pure. C'est le soir, tout autour sont les étoiles, Vois l'univers, cette cage dorée... Et comme elle t'enferme, ô mon petit Oiseau emprisonné ! |