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Revue de presse
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Mots clés : ondes électromagnétiques, téléphonie mobile, antennes-relais, wi-fi, mobile, téléphone portable, GPS, téléphone portable pour enfants, grossesse et portable, téléphonie mobile et risques sanitaires, pylône de téléphonie mobile, Wifi dans les trains, Wifi dans les bibliothèques, alternative au WiFi, Lien entre téléphonie mobile et cancer ... |
Revue de presse [en attendant un classement],
extraits de presse (du plus récent au plus ancien) : Agir pour l'Environnement - Priartém -Communiqué de presse du 12 sept.08- Wifi dans les bibliothèques parisiennes : des seuils 400 fois inférieurs à quoi ? Les associations Priartém et Agir pour l'Environnement dénoncent l'empressement et l'entêtement avec lequel la Mairie souhaite généraliser une technologie sans fil, le Wifi, dont les conséquences sanitaires demeurent largement inconnues. Après avoir récusé les représentants d'Agir pour l'Environnement et Priartém, sollicités par les syndicats pour intervenir dans le cadre du Comité d'Hygiène et de Sécurité de la Direction des Affaires Culturelles, la Mairie de Paris justifie sa position en arguant du fait que les seuils d'exposition seraient de 80 à 400 fois inférieurs à la réglementation française. Les associations rappellent que le protocole sur lequel reposent les mesures réalisées par la Mairie de Paris dans les bibliothèques, défini pour les fréquences du GSM, n’a pas été adapté à celles du Wifi, ce qui rend aléatoires les résultats obtenus. Elles constatent qu’il est pour le moins étonnant qu'un seuil puisse être établi avant même que des études scientifiques aient été menées. Un seuil est fixé pour éviter une exposition promotrice d'effets sur la santé. Dès lors qu'aucune étude n'a été menée pour vérifier l'innocuité du Wifi sur la santé, sur quels éléments scientifiques peuvent bien être fondés ces seuils évoqués par la Mairie de Paris ? Elles mettent en garde la Mairie de Paris contre un raisonnement qui ferait du décret du 3 mai 2002, la référence en matière de protection des populations. Les associations rappellent que les seuils réglementaires évoqués par la Mairie de Paris ont été adopté par décret d’application signé le 03 mai 2002, veille d’un changement de majorité, préparé par le conseiller de Lionel Jospin, Jean-Noël Tronc, devenu ultérieurement… président-directeur d’Orange France. Les associations ont toujours contesté le niveau des seuils fixés par ce décret qu'elles jugent totalement inadapté à la protection des riverains d'antennes relais Elles regrettent que la Mairie, au nom de l’idéologie du « tout sans fil » n’ait même pas voulu entendre les propositions alternatives qu’elles pouvaient faire en termes de connexions câblées susceptibles d’apporter un service tout aussi performant. -------------- Agir pour l'Environnement - Priartém -Communiqué de presse du 11 septembre 2008- Mairie de Paris : Du rifi sur le Wifi ! Jeudi 18 septembre prochain, le Comité d’Hygiène et de Sécurité devait évoquer l’avenir du moratoire adopté sur l’utilisation du WiFi dans les bibliothèques parisiennes. Les associations Agir pour l’Environnement et PRIARTéM devaient être auditionnées, à la demande des syndicats, en tant qu’experts. Elles devaient défendre une position de prudence à l’égard d’une exposition à des champs électromagnétiques dont les conséquences sanitaires demeurent totalement méconnues et faire une série de propositions alternatives en matière de connexions filaires. La Mairie de Paris, par courrier daté du 10 septembre, a décidé de récuser les experts proposés par les syndicats. Agir pour l'Environnement et PRIARTéM s’étonnent de cette soudaine volonté de passer en force alors même que les représentants de ces associations avaient déjà été sollicités à l’occasion d’un précédant CHS de la direction des affaires culturelles. Il semble manifestement que le Maire de Paris ait décidé, au nom d’une certaine idéologie du « sans fil », de fermer la porte à un dialogue ouvert et constructif. Les associations s’étonnent de cette façon de faire de la part d’un maire « libéral » qui semble ainsi privilégier dans sa gestion municipale une bien étonnante « démocratie participative ». Agir pour l'Environnement et PRIARTéM s’inquiètent de cette volonté unilatérale alors même qu’une conférence de citoyens est annoncée et dont l’objet est justement de débattre des moyens de protéger les citoyens parisiens d’une exposition chronique aux champs électromagnétiques. Les associations espèrent cependant que la conférence de citoyens pourra être un outil au service d’un débat équilibré, promoteur de consensus. -------------- Une décision du Conseil d'Etat sur les antennes-relais 22/08/2008 10:59 Le 2 juillet 2008 le Conseil d’Etat a suspendu l’exécution d’un arrêté du maire de Créteil du 3 juillet 2007 imposant des conditions à l’installation d’antennes relais dans un périmètre de 100 mètres autour de certains établissements. Le conseil a estimé qu'en l'état de l'instruction, les risques graves et avérés pour la santé publique résultant des ondes électromagnétiques émises par les stations antennes-relais de téléphonie mobile ne sont pas démontrés. De ce fait, il a conclut que la situation ne permettait pas au maire de Créteil ni de faire usage des pouvoirs de police général ni d'invoquer le principe de précaution. Maîtriser par Hector Arroyo, Envirodroit-Europe.net pour le JDLE Le 3 juillet 2007, le maire de Créteil a adopté un arrêté imposant des conditions à l’installation d’antennes relais dans un périmètre de 100 mètres autour de certains établissements. Cet arrêté a fait l'objet d'un recours par une société devant le juge des référés du tribunal administratif de Melun. Le 19 octobre 2007, le juge a rejeté la demande de suspension de l’arrêté. La société demande à présent au Conseil d’Etat d’annuler l’ordonnance du juge administratif et de suspendre l’exécution de l’arrêté du maire de Créteil. Le Conseil rappelle que l’article L. 521-1 du Code de justice administrative dispose que le juge des référés peut ordonner la suspension de l’exécution d’un acte ou de certains de ses effets, "lorsque l'urgence le justifie" et qu'il existe un doute sérieux quant à la légalité de la décision. Pour estimer que la condition d’urgence n’était pas remplie et rejeter la demande de la société, les magistrats du tribunal administratif de Melun ont constaté d'une part que le territoire de la commune de Créteil était déjà couvert de stations relais permettant une utilisation satisfaisante du réseau de téléphonie mobile et d'autre part que l’arrêté attaqué ne suffisait pas, à lui seul, à placer la société requérante dans l'impossibilité de satisfaire à des délais d'ouverture commerciale qui s'imposeraient à elle. Le Conseil d'Etat considère pour sa part que l’état des connaissances scientifiques n’accrédite pas l’hypothèse "de risques pour la santé publique pouvant résulter de l'exposition du public aux champs électromagnétiques émis par les antennes de relais de téléphonie mobile". Il prend également en considération les intérêts de la société de téléphonique qui avait pris des engagements envers l’Etat dans son cahier des charges. De ce fait, le Conseil conclu que "l'urgence justifiait la suspension demandée", la situation ne permettant pas au maire de Créteil "ni de faire usage des pouvoirs de police général qu'il tient du code général des collectivités territoriales ni d'invoquer le principe de précaution" pour imposer des conditions à l’installation des antennes relais. Les magistrats ont donc annulé l’ordonnance du juge administratif de Merlun et suspendu l’exécution de l’arrêté du maire de Créteil. Pour rappel, une proposition de loi relative à l’implantation des antennes relais et à l’utilisation des appareils de téléphonie mobile vise, par l’encadrement des baux, à garantir aux propriétaires et aux locataires la prise en compte des risques auxquels ils sont soumis. Source : Conseil d'État, n° 310548, 2 juillet 2008 http://www.journaldelenvironnement.net/fr/document/detail.asp?id=21844&idThema=5&idSousThema=29&type=JDE&ctx=259 -------------- Téléphones portables:mise en garde internationale Un groupe international de cancérologues appelle à la prudence Paris, 25/07/2008, LJS.com Après l'appel à la prudence français initié par le Dr David Servan-Schreiber à la mi-juin 2008, c'est au tour d'un groupe international de cancérologues de mettre en garde contre l'utilisation des téléphones portables. Le groupe de cancérologues américains et français dirigé par le professeur Ronald Herberman de l'Université de Pittsburg en Pennsylvanie ne se prononce pas de manière catégorique mais recommande la prudence. « Les champs électromagnétiques générés par les téléphones portables devraient être considérés comme un risque potentiel pour la santé. Et il n'y a pas eu assez de temps qui s'est écoulé pour avoir des données suffisantes sur les effets biologiques des téléphones cellulaires et autres téléphones sans fil qui aujourd'hui sont universels » précise le groupe. Ces experts arrivent aux mêmes conclusions que les cancérologues français, réunis autour du Dr David Servan-Shreiber : ne pas laisser les enfants utiliser les téléphones portables, sauf en cas d'urgence et garder les appareils le plus loin possible du corps. « Les enfants en bas-âge sont plus vulnérables aux champs magnétiques à cause de la taille plus petite de leur cerveau ». Les cancérologues appellent l'industrie de la téléphonie à prendre ses responsabilités. Les fabricants pourraient entre autre faire évoluer la technologie pour proposer des équipements moins risqués. Cependant, les médecins précisent qu'il « n'est pas nécessaire d'interdire cette technologie, mais de l'adapter et de la contrôler afin qu'elle ne se transforme jamais en une cause de maladies ». (25/07/2008, L.J.S.) -------------- Grossesse et portable font-ils bon ménage ? Les futurs enfants risquent de souffrir de troubles du comportement Paris, 16/07/2008, LJS.com Les femmes enceintes doivent-elles limiter l’utilisation du téléphone portable ? Possible si l’on en croit les résultats d’une nouvelle étude danoise. Elle suggère en effet que les futures mamans qui téléphonent longtemps pendant leur grossesse auraient davantage de risque de voir leur enfant présenter de troubles du comportement 7 ans plus tard. Les chercheurs ont suivi plus de 100 000 femmes enceintes entre 1996 et 2002 auxquelles ils ont demandé combien de temps elles passaient à utiliser leur téléphone portable pendant la grossesse. Lorsque leurs enfants ont atteint l’âge de 7 ans, les chercheurs ont demandé aux mamans de remplir un questionnaire leur permettant d’évaluer le comportement de leur bambin. Les chercheurs ont alors vérifié s’il existait un lien entre le temps passé au téléphone pendant la grossesse et les troubles du comportement de l’enfant. Verdict : les enfants exposés aux téléphones cellulaires en périodes prénatale ou post-natale avaient plus de risque de souffrir de troubles de conduites, de symptômes émotionnels, de signes d’hyperactivité et de relations altérées avec les autres enfants. Les futurs enfants risquent de souffrir de troubles du comportement (suite) Des résultats à prendre avec des pincettes selon les auteurs qui reconnaissent que les biais possibles sont nombreux, ne serait-ce que parce que les mamans qui téléphonent pendant des heures consacreraient peut-être moins d’attention à leurs enfants… Divan HA et coll. Prenatal and postnatal exposure to cell phone use and behavior problems in children. Epidemiology 2008 ; 19 : 523-9. (16/07/2008, L.J.S.) -------------- Agir pour l'Environnement - Priartém -Communiqué de presse daté du 02 juillet 2008- Portable pour enfants : Une nouvelle communication du ministère de la communication sanitaire La communication ne peut se substituer à l’action Paris, le 02 juillet 2008 : Pour la seconde fois en six mois, la Ministre de la santé agite le spectre d'une interdiction du portable destiné aux enfants sans pour autant prendre les dispositions législatives et réglementaires qui s'imposeraient. Au travers d'une interview au journal le Parisien daté du 02 juillet 2008, la Ministre, embarrassée par la prise de position récente de grands cancérologues et par le bruit médiatique que celle-ci a entraîné, annonce préférer « l'information à l'interdiction du portable ». Les associations rappellent qu’elles demandent instamment à la Ministre depuis plusieurs mois et l’interdiction de la commercialisation des portables destinés aux enfants et le lancement de grandes campagnes d’information sur les risques d’un usage non contrôlé du téléphone portable. Elles rappellent qu’une communication ponctuelle, sous forme d’interview dans un journal, ne peut pas faire office d’information large et systématique à l’égard de l’ensemble de la population, aujourd’hui concernée par l’exposition aux champs électromagnétiques de la téléphonie mobile, enfants, adolescents, parents... Les associations expriment par ailleurs leur stupéfaction à la lecture des propos de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé qui considère les résultats intermédiaires du programme international Interphone comme « rassurants ». Les résultats publiés à ce jour révèlent une augmentation statistiquement significative de trois types de cancers après seulement dix ans d'utilisation et dans des conditions d'utilisation qui n'ont rien à voir avec l'usage intensif qu'en font les adolescents. Ainsi, sous couvert de recommandations de précaution, qui visent à l’absoudre de toute responsabilité en cas d'affaire du cerveau irradié, la Ministre, à travers des propos rassurants concernant les résultats scientifiques actuels, ne fait qu’encourager le laisser-faire dans lequel peuvent s’engouffrer les industriels de la téléphonie mobile. Les associations rappellent que les indices concordants concernant les risques liés à l’exposition aux champs électomagnétiques de la téléphonie mobile sont suffisamment nombreux, les alertes lancées par le monde scientifique et le monde médical suffisamment récurrentes pour nécessiter une action politique préventive majeure sur cette question. Les propos de Roselyne Bachelot ne vont pas dans ce sens et engagent d’ores et déjà sa responsabilité. -------------- - POINT DE VUE daté du 27 juin 2008 : Téléphonie mobile : Les rats français plus résistants que les rats belges ? Par Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement et Jeanine Le Calvez, présidente de Priartém Paris, le 26 juin 2008 : Dans une thèse récente, Dirk Adang, de l'Université catholique de Louvin (Belgique) démontre que l'exposition de rats aux champs électromagnétiques de la téléphonie mobile durant une période de 18 mois accroît significativement leur taux de mortalité. Le rat partage 90% de son patrimoine génétique avec l'Homme. Cette recherche, qui est la première à formuler des résultats à l’issue d’une exposition de longue durée, met en évidence l’inadaptation des normes nationales en vigueur. Le chercheur souligne en effet que cette exposition produit un stress dans la formation du système sanguin après une exposition inférieure à ces normes. Cette étude est à mettre en parallèle avec l'étude de l'Université de Clermont-Ferrand qui a démontré, sous l'égide du Professeur Ledoigt, que des plants de tomate exposés à une fréquence utilisée par le portable à des niveaux très faibles produit également, en réaction, un stress tout à fait caractéristique. A l'autre bout de la chaîne, les enquêtes épidémiologiques, notamment celles menées dans le cadre du programme Interphone coordonné par le centre international de recherche sur le cancer, révèlent une augmentation statistiquement significative des risques de cancers du cerveau, au-delà de 10 ans d’utilisation du portable. C’est ce faisceau d’indices convergents conjugués à l’opacité entretenue sur ce dossier qui a incité 20 scientifiques très réputés, dont une majorité de cancérologues, à lancer un appel afin que ce dossier soit traité comme un dossier sérieux de santé publique. Les associations constatent une fois encore que l'accumulation de ces signaux inquiétants ne semble pas sortir de sa torpeur estivale le ministère de la santé. Pire, pour bien verrouiller le dossier et surtout la communication scientifique officielle sur celui-ci, la Direction Générale de la Santé semble avoir accueilli, en son sein l'un des principaux «scientifiques » promoteur de la thèse du déni de risque. Celui-ci qui est par ailleurs membre du comité d’experts spécialisés « agents physiques » de l’AFSSET et co-auteurs de la plupart des travaux d’expertise sur la question, s’est spécialisé sur les études concernant les effets des champs électromagnétiques sur les rats. Mais, contrairement au chercheur belge, Dirk Adang, il n’en a jamais déduit que l’on puisse en tirer la moindre source d’inquiétude (quelques maux de tête, peut-être). Il est vrai que pour voir apparaître un certain nombre d’effets tels que cancers ou accroissement du taux de mortalité, il faut non seulement définir une dose mais également un temps quotidien et une durée suffisante d’exposition des sujets observés. Une recherche sur un mois a toutes les chances de donner des résultats nettement plus rassurants qu’une recherche sur 18 mois. Les études sur les conséquences des OGM réalisées par et pour Monsanto, ont bien montré que le choix de la durée pendant laquelle on expose les sujets constitue l'un des éléments essentiels permettant de retenir ou de rejeter l'hypothèse d'effets à long terme. Pourquoi les conditions nécessaires à la réalisation de telles recherches sur les effets des faibles doses à long terme n’ont-elles pas été retenues par nos éminents spécialistes nationaux, c’est la question que tous les citoyens-cobayes, exposés depuis des années déjà, au quotidien, sont en droit de leur poser. Nous ne pouvons que nous associer à ces interrogations et exiger que tous les résultats préoccupants, toutes les alertes récemment lancées se traduisent à travers des actions politiques responsables. Le « circulez, il n’y a rien à voir » n’est plus audible et engage tant la responsabilité des scientifiques qui le soutiennent que celle des politiques qui s’en contentent. -------------- Agir pour l'Environnement - Priartém -Communiqué de presse du 20 juin 08- Téléphonie mobile et risques sanitaires L’Académie de médecine ou la Comédie du charlatan ! Paris, le 20 juin 08 : Suite à l’appel des 20 cancérologues s’inquiétant publiquement et ouvertement des risques sanitaires liés à une exposition précoce et prolongée aux champs électromagnétiques de la téléphonie mobile, l’Académie de médecine a décidé de sortir de sa réserve pour soutenir l’industrie du mobile. L’Académie de médecine confirme ainsi les errements scientistes qui ont pu déjà lui être reprochés, un certain nombre de précédents prouvant un parti-pris résolument favorable aux lobbys industriels au mépris de positions scientifiques rigoureuses. L’Académie de médecine n’hésite pas à remettre en cause le protocole du programme Interphone, grand programme épidémiologique coordonné par le Centre international de Recherche sur le Cancer, laboratoire de recherche de l’Organisation Mondiale de la Santé. Cette mise en cause sommaire n’est bien évidemment absolument pas argumentée scientifiquement. Dans sa volonté manifeste d’imposer le prima technoscientifique – et ce quelles qu’en soient les conséquences sanitaires -, l’Académie de médecine, dernier bastion de l’absolutisme scientiste, n’hésite pas à porter le discrédit sur des institutions internationales qui ont le démérite de publier les résultats d’énquêtes épidémiologiques démontrant un lien de causalité entre une exposition prolongée aux champs électromagnétiques du mobile et l’apparition de certains types de cancers. Agir pour l’Environnement et Priartém dénoncent cette action de communication dont l’objet semble bien éloigné des préoccupations de santé publique et dont l’Académie de médecine ne sort pas grandie. -------------- - Libération - 20 juin 08 : Des mobiles, pas encore de crime par Catherine MAUSSION Dans l’attente d’études scientifiques reconnues, les craintes se multiplient sur la dangerosité des ondes de toutes sortes?: wi-fi, portable, etc. Comme s’il fallait encore attiser le feu ! Mercredi soir, l’Académie de médecine, l’instance pas forcément la plus affûtée sur les questions de nocivité du mobile, a giflé d’une phrase l’appel à la prudence signé par une vingtaine de cancérologues, qualifiant de «démagogique» le rappel, en dix conseils, du principe de précaution. Sans doute les académiciens étaient-ils irrités par l’initiateur de l’appel, le professeur de psychiatrie David Servan-Schreiber, personnage hypermédiatique et pas très en cour du côté de la médecine institutionnelle. Les questions et les peurs qui montent autour du risque potentiel des champs électromagnétiques «n’ont pas besoin qu’on débatte à coup de propos caricaturaux, mais réclament une attention dépassionnée», plaide-t-on du côté des opérateurs mobiles. Bain d’ondes. Que sait-on exactement des ondes et des risques que fait courir à l’utilisateur un mobile collé à l’oreille en permanence ? Suffisamment pour s’entourer de précautions. Ainsi, l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) s’est aussitôt affichée au côté des cancérologues : «Ce qu’ils recommandent dans leur appel, c’est précisément les conseils que nous donnions aux utilisateurs de mobiles il y a trois ans !», s’exclame Gérard Lasfargues, médecin et chef du département des expertises à l’Afsset. L’appel des cancérologues ravit surtout les associations militant depuis longtemps pour un maximum de précautions. Depuis plusieurs mois, la crainte suscitée par les mobiles gagne les installations wi-fi. Ce ne sont pas les puissances d’émission qui sont directement mises en cause, mais les maux qu’elles font subir à quelques salariés hypersensibles. A Paris, quatre bibliothèques ont débranché leurs bornes, à la suite de désagréments déclarés par quelques employés (maux de tête, nausées, démangeaisons…). Ils sont soutenus par un syndicat, le Supap-FSU, et épaulés par Priartem et Agir pour l’environnement, deux associations en pointe sur la dénonciation du bain d’ondes dans lequel les citoyens sont plongés. Hypersensibilité. Il y a un mois, la bibliothèque Sainte-Geneviève a éteint ses antennes à son tour. Son directeur a fermé la connexion sans fil après qu’un salarié a menacé de faire jouer «son droit de retrait». A Paris, la TGB (Très Grande Bibliothèque), quant à elle, recule sur son projet de wi-fi sur le quartier Tolbiac et se rabat sur des connexions filaires. Un mode d’accès à Internet qu’elle juge finalement plus commode que les bornes. A Sante Fe, aux Etats Unis, un collectif d’électro-hypersensibles vient de déposer une plainte. Le fait d’imposer les rayonnements wi-fi, plaident-ils, constitue une violation de l’American with Disabilities Act, en les privant de l’accès à certains lieux publics. Wi-fi ou mobiles, les connexions sans fils sont en train de développer un climat de psychose. http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/333536.FR.php -------------- Agir pour l’Environnement- Priartem Communiqué de presse du 15 juin 2008 Dangers du portable : de grands cancérologues français sonnent l’alarme Paris, le 15 juin 2008 : Vingt scientifiques, dont la plupart sont des cancérologues réputés viennent de signer un appel afin que des mesures de précaution soient prises pour limiter les risques du portable, notamment chez les jeunes. Pour les signataires, on se trouve aujourd’hui « dans la même situation qu’il y a cinquante ans pour l’amiante et le tabac. » (JDD du 15 juin 2008). Les associations se félicitent d'une telle prise de position et appellent le ministère de la Santé à agir en conséquence. Selon les associations, ce premier appel lancé à l’initiative de membres éminents du monde médical français sur les risques liés à la téléphonie mobile, constitue une alerte de plus qui nécessite une réponse immédiate des autorités publiques en charge de la santé. Les associations constatent avec amertume que la loi-cadre Grenelle demeure quasi muette sur ce sujet de santé publique. Depuis plusieurs années déjà, Priartem et Agir pour l'Environnement tentent d’obtenir des pouvoirs publics le lancement de campagnes d’informations sur les risques potentiels liés à l’usage du portable, l’interdiction de la commercialisation des téléphones portables spécifiquement destinés aux enfants, l’interdiction des campagnes promotionnelles des opérateurs à destination des jeunes ainsi qu’un abaissement des normes réglementaires actuellement en vigueur. Malgré les promesses électorales du Président de la république concernant, notamment la commercialisation des portables destinés aux enfants, aucune mesure n’a été prise, hormis la diffusion d’un communiqué de presse, le 2 janvier sur la nécessité d’appliquer le principe de précaution. Pour les associations, une simple communication insqtitutionnelle ne peut pas se substituer à l’action politique. les associations considèrent que la comparaison qui revient de plus en plus systématiquement dans l’expression des scientifiques avec le tabac incite à mobiliser des moyens analogues de sensibilisation aux risques afin de favoriser l’adoption d’une consommation plus raisonnée du portable. Un certain nombre de spécialistes constatent, en effet, déjà la multiplication des conduites addictives au portable, tout particulièrement chez les adolescents. Une recherche récente d’un spécialiste du sommeil (G. Brade, Suède) a montré que cette addiction semblait avoir des répercussions sur l’équilibre comportemental de ceux-ci (troubles du sommeil, irritabilité et agressivité, conduites à risques…). Seules des campagnes officielles, relayées dans les milieux scolaires par des programmes appropriés du type de ceux qui ont été réalisés sur le tabac ou la nutrition par exemple, pourront permettre de retourner cette tendance. Priartem et Agir pour l’environnement appellent les ministres de la santé et de l’écologie à tout mettre en œuvre pour éviter que le téléphone portable soit le prochain et plus important scandale de santé publique. -------------- - Le Monde - 16 juin 2008 : Des médecins appellent à un usage prudent des portables Quand saura-t-on avec certitude si les centaines de millions de personnes qui utilisent intensivement des téléphones portables sont ou non exposées à un risque sanitaire ? Depuis l'apparition de ce nouveau mode de communication, la controverse est récurrente. Elle est aujourd'hui relancée par un appel solennel à la prudence lancé dans les colonnes du Journal du dimanche, dimanche 15 juin, par vingt personnalités françaises et étrangères du monde scientifique et de la cancérologie, dont les professeurs Henri Pujol, ancien président de la Ligue nationale contre le cancer, et Lucien Israël. Inquiets des possibles conséquences cancéreuses d'un usage intensif de ces appareils sur le tissu cérébral des utilisateurs, les signataires de cet appel dressent une liste de mesures de précaution simples qui doivent, selon eux, être prises dans l'attente d'une évaluation épidémiologique rigoureuse et objective des risques. Il conviendrait ainsi de ne pas autoriser, sauf en cas d'urgence, les enfants de moins de 12 ans à utiliser ce type de téléphone. Il est aussi recommandé de maintenir le téléphone à plus d'un mètre du corps lors des communications, en ayant recours au mode haut-parleur, à un kit mains libres ou encore à une oreillette. Les signataires estiment également indispensable d'éviter, autant que faire se peut, de porter un téléphone mobile sur soi. Ils suggèrent enfin de communiquer plutôt par SMS et de ne pas utiliser l'appareil lorsque la force du signal est faible et lors de déplacements en voiture ou en train. Ces recommandations sont formulées au nom du principe de précaution et se fondent sur quelques publications scientifiques récentes et controversées. Elles reprennent en partie celles formulées par les autorités sanitaires françaises, pour lesquelles aucun argument objectif ne permet toutefois, aujourd'hui, d'affirmer que les téléphones portables exposent leurs utilisateurs à un risque sanitaire notable. L'IMPACT DES FAIBLES DOSES "Je suis pour l'essentiel en accord avec l'analyse des signataires de cet appel à la prudence, déclare le professeur Elisabeth Cardis, du Centre pour la recherche en épidémiologie environnementale (Barcelone), qui coordonne l'étude épidémiologique internationale Interphone. Il faut toutefois savoir que les résultats de certaines études sur les effets biologiques sont actuellement remis en question. Mais en l'absence de résultats définitifs et compte tenu d'un certain nombre d'études qui, bien que limitées, suggèrent un effet possible des radiofréquences, j'estime que des précautions s'imposent et qu'il faut restreindre l'utilisation des portables chez les plus jeunes." On attend depuis plus de quatre ans les conclusions de l'étude Interphone, menée dans treize pays sous l'égide du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Cette étude a été lancée en 2000, mais les chercheurs sont confrontés à de nombreuses difficultés techniques inhérentes à l'évaluation de l'impact des faibles doses. En pratique, ils ont identifié de manière rétrospective plusieurs milliers de cas de cancers (tumeurs cérébrales, du nerf acoustique et de la glande parotide) avant de chercher à évaluer l'existence d'un risque. Jean-Yves Nau -------------- Le Monde - 03 juin 08 : Le Wi-Fi perturbe les bibliothèques Quatre bibliothèques de la Ville de Paris ont dû débrancher leurs bornes Wi-Fi face aux inquiétudes du personnel. Dernière en date : la bibliothèque interuniversitaire Sainte-Geneviève, dans le 5e arrondissement. La direction a pris cette décision après qu'un employé eut décidé d'exercer son droit de retrait, en vertu d'un moratoire sur le Wi-Fi, adopté en octobre 2007 par le comité d'hygiène et de sécurité. Magasinier depuis quatre ans dans cet établissement, Gabriel Fondet témoigne : "Les douleurs se sont installées progressivement. Entre les téléphones portables activés, les ordinateurs portables connectés au Wi-Fi, les lampes à fort rayonnement, les antennes-relais de téléphonie à proximité, nous sommes exposés en permanence." D'autres témoignages lui ont permis de déterminer l'origine de ses troubles. Néanmoins, il reste prudent : "Les autres sources de pollution électromagnétiques sont à prendre aussi en compte. Le Wi-Fi seul n'est peut-être pas responsable de tous les maux", admet M. Fondet. Le syndicat Supap-FSU et les associations Priartem, Agir pour l'environnement et Robin des toits soutiennent les employés. "Certains avancent que les douleurs seraient psychosomatiques. C'est un argument sans preuve ! Nous n'avons aucune prénotion sur le niveau d'exposition à partir duquel les gens souffrent", explique Stéphane Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'environnement. Janine Le Calvez, présidente de Priartem, fait le même constat : "Le Wi-Fi a été développé sans aucune étude d'impact sanitaire. Nous sommes passés du déni des effets à l'incertitude." Les responsables de l'Association française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) ne partagent pas cet avis. "Nous ne pouvons pas nous permettre d'éliminer d'autres causes, comme le stress, lié à la présence d'antenne de rayonnement. Scientifiquement, on ne peut accorder foi à la thèse des malaises dus au Wi-Fi. Il n'y a aucun trouble connu à court terme", estime Olivier Merckel, chef de l'unité agent physique. Face à ces interrogations, la connexion filaire traditionnelle fait son retour comme à la Bibliothèque nationale de France et dans les écoles de Courbevoie (Hauts-de-Seine). Lucile Ageron -------------- Priartém - Agir pour l'Environnement -Communiqué de presse du 02 juin 2008- Urgent // Urgent // Deux jeunes parents en grève de la faim pour obtenir le déplacement d’un pylône de téléphonie mobile Paris, le 02 juin 08 : Claire Deslauriers et Christophe Troy se battent depuis plus d’un an contre l’implantation d’un pylône de téléphonie mobile situé à proximité de leur habitation dans le Hameau de la Ruchère, dans le Parc Naturel de la Chartreuse, en Isère. Le pylône de 38 mètres de haut, équipé d’antennes des trois opérateurs, véritable provocation visuelle au sein des paysages majestueux qui l’entourent, est situé à quelques mètres des maisons les plus proches. Réunions, pétitions, lettres recommandées, manifestations… n’ont pas abouti : le couple a démarré une grève de la faim depuis dix jours et s’est installé devant la Mairie de Saint Christophe sur Guiers (38). Il s’agit là d’un acte de désespoir, révélateur d’un dysfonctionnement grave dans notre vie démocratique et d’un cadre réglementaire totalement insuffisant. C’est parce qu’il n’a pas réussi à se faire entendre et à faire reconnaître son droit fondamental à « un environnement équilibré et favorable à la santé » (art.1 de la Charte de l’environnement) que ce jeune couple a, en désespoir de cause, opté pour cette action dont chacun connaît les risques. L’absence de réponse à leur demande de recherche d’un site alternatif est d’autant plus regrettable qu’il s’agit d’une installation cofinancée par le Conseil général de Savoie, qui engageant de l’argent public, aurait dû avoir comme souci le respect des conditions de vie et de santé des citoyens. Mais aujourd’hui, l’heure n’est plus au regret. Les faits sont là et s’imposent à tous les acteurs du dossier. Deux jeunes personnes sont en danger si l’on reste sourd à leur appel au secours. Il faut que cet appel au secours soit entendu rapidement par les autorités publiques et les opérateurs de téléphonie. Si l’on veut que cette affaire se termine sans dommages irréparables, il faut que très vite l’ensemble des parties prenantes se mette le plus rapidement possible autour de la table dans un esprit de réelle concertation afin de rechercher une solution qui recueille l’accord de tous. Les associations Priartem et Agir pour l’environnement ne pourraient admettre que pouvoirs publics et opérateurs industriels restent inactifs en assistant passivement à cette grève de la fin. -------------- Agir pour l'Environnement - Priartém Lettre ouverte à l'attention de Monsieur le président de la SNCF datée du 16 mai 08 Wifi dans les trains à grande vitesse : Une fuite en avant ? Paris, le 16 mai 2008 : La SNCF, actionnaire majoritaire du capital social de Thalys International vient d’annoncer la généralisation progressive des connexions Wifi à bord des trains à grande vitesse THALYS. Agir pour l’environnement et Priartem déplorent cette décision prise sans aucun souci de santé publique alors que sa mise en œuvre va entraîner un accroissement important de l'exposition des usagers des transports publics aux champs électromagnétiques. Les associations rappellent que plusieurs éléments auraient dû inciter la SNCF à la plus grande prudence. Le train est un lieu clos qui fait cage de Faraday, ceci augmentant sensiblement l’exposition du public. De plus, pour assurer une connexion ininterrompue, trois gammes de fréquence seront utilisées : l'UMTS, le satellite et le Wifi. Au moins pour la première de ces gammes, le contexte de grande vitesse est un facteur aggravant de pollution électromagnétique. En effet, comme le rappellent les autorités publiques françaises lorsqu’elles conseillent aux utilisateurs de portables d’éviter les communications en déplacement, le mouvement est promoteur d'une exposition plus importante puisque l'outil connecté (ordinateur ou portable) envoie régulièrement un signal pour trouver l'antenne ou la borne la moins éloignée. A 300 km/h, il y a tout lieu de craindre une exposition forte des utilisateurs eux-mêmes mais également de l’ensemble des usagers. Or, chaque usager a le droit d’exiger que le service public de transport lui assure les meilleures conditions de sécurité, l’exposition passive à une source de pollution qu’il n’a pas choisie est contraire à ce droit. C’est pourtant sur la base de celui-ci que la SNCF a proscrit la cigarette de ses rames. Maintenant qu’il n’est plus exposé à la cigarette de ses voisins, l’usager doit-il être victime d’une autre pollution environnementale qui pour être moins visible, moins perceptible, n’en est pas moins tout aussi invasive. Les associations constatent une fois encore que l'idéologie du sans-fil pousse certaines entreprises, fussent-elles publiques, à généraliser une technologie sans tenir compte, le moins du monde, des conséquences sanitaires potentielles. Elles demandent aux responsables de la SNCF de privilégier le principe de précaution à toute fuite en avant technologique et de surseoir à toute généralisation du Wifi dans les rames des trains à grande vitesse. -------------- - France 2 - Envoyés spéciales - jeudi 08 mai 08 à partir de 20h50 : Téléphone portable : enfants en danger ?" Un reportage de Delphine Vailly, Arnaud Maurial et Romain Hamdane En 15 ans d’existence, le téléphone mobile a envahi nos vies et est devenu un objet du quotidien indispensable : 53 millions de Français étaient équipés fin 2007, et parmi eux, un nombre croissant de jeunes. Phénomène récent, l’équipement en téléphonie mobile démarre désormais en moyenne à l’entrée en sixième, et dès le lycée, ils sont plus de 90% à être accros ! Des modèles spécialement conçus pour les tout petits commencent même à apparaître... Une tendance au rajeunissement du marché qui n’a pas échappé aux constructeurs et aux opérateurs de téléphonie mobile. Dans le même temps, l’arrivée de cette technologie suscite des controverses sur ses effets sur la santé : des signaux d’alerte se multiplient depuis plusieurs années, tandis que l’expertise officielle conclut à l’absence de danger en l’état actuel des connaissances. Nous avons donc cherché à en savoir plus : l’utilisation de plus en plus précoce du téléphone portable est-elle sans risque pour la santé de nos enfants ? Qui réalise les études d’impact sanitaire ? Quel est le rôle joué par les industries du secteur ? -------------- Les téléphones portables à nouveau sur la sellette 20/05/2008 L’exposition prénatale, et à moindre degré postnatale, aux téléphones portables a été associée a des difficultés comportementales chez des enfants de 7 ans par une équipe de chercheurs de l’université de Californie UCLA et d’Aarhus (Danemark) (1). L’équipe a étudié le cas de 13.159 enfants danois âgés de 7 ans entre 2005 et 2006, et a demandé à leurs mères des informations sur leur propre exposition et celle de leurs enfants aux portables et sur les problèmes comportementaux de leur progéniture. En éliminant les autres facteurs de risque (tabac, historique psychiatrique de la famille, etc.), les scientifiques ont estimé que les enfants exposés aux cellulaires avaient 80% de risque supplémentaire de souffrir de risques comportementaux que les enfants non exposés, notamment: risques de problèmes émotionnels, de difficultés relationnelles, et d’hyperactivité. Ils estiment qu’il s’agit d’un «motif d’inquiétude pour la santé publique, étant donné la large diffusion de cette technologie».Toutefois, selon The Independent du 18 mai, ils n’éliminent pas la possibilité qu’un facteur de risque non pris en compte dans leur étude explique la hausse de risque et que les ondes ne soient pas directement en cause. Par exemple, les mères les plus souvent au téléphone prêteraient moins d’attention à leur enfant. Toujours selon le quotidien britannique, l’étude est d’autant plus intéressante qu’un de ses auteurs, Leeka Kheifets, professeure d’épidémiologie à l’UCLA et membre de la commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants, a toujours été sceptique sur les éventuels effets sanitaires des ondes de la téléphonie mobile. (1) Prenatal and Postnatal Exposure to Cell Phone Use and Behavioral Problems in Children; Hozefa A. Divan; Leeka Kheifets; Carsten Obel; Jørn Olsen -------------- CommPresse FSU - 11 avril 08] Le procédé filaire : une alternative novatrice au WiFi La FSU prend acte de la déclaration, faite par le directeur des collections de la BnF dans le cadre du Conseil d’Administration du 1er avril, de renoncer à l’usage du WiFi dans les espaces dévolus au publics de la bibliothèque. Elle soutient la position courageuse – initiée par la FSU - exprimée par la BnF d’appliquer le principe de précaution en généralisant progressivement l’emploi du procédé filaire respectueux de la santé des usagers et des personnels. Cela s’inscrit bien dans la perspective tracée par le président Bruno RACINE de mettre en œuvre une politique de développement durable. Nous rappelons que : 1. Les ondes diffusant le Wi-Fi émettant sur des fréquences élevées sont peu pénétrantes, et sont donc facilement arrêtées par les obstacles. Elles ont donc du mal à rayonner à l'intérieur des bâtiments car elles sont stoppées par le béton, acier, verre, et meubles. Afin de pallier ces difficultés, il est nécessaire soit d'augmenter le nombre d'émetteurs, soit d'en augmenter la puissance, soit les deux. En outre, le nombre maximum d'utilisateurs pouvant être connectés simultanément sur chaque borne est aussi limité (20 à 40 connexions). 2. Les personnels travaillant dans des espaces ainsi équipés et les lecteurs assidus se verraient exposés à ces rayonnements sans pouvoir s'y soustraire. 3. La multiplication des sources émettrices (WiFi, téléphones portables, GSM, antennes relais, téléphones DECT, etc.) exposerait de manière exponentielle et à leur insu les publics et les personnels à des sources d’émission de plus en plus nombreuses. La FSU, qui défend depuis longtemps l’accès le plus large des usagers à l’Internet, considère que les dispositifs d'accès doivent nécessairement prendre en compte les pratiques des lecteurs de la Bibliothèque d'étude (Haut-de-Jardin) et de la Bibliothèque de recherche (Rez-de-Jardin). Elle souhaite donc que les lecteurs puissent se connecter en branchant leur ordinateur portable sur les prises d'alimentation installées à chaque place. La multiplication de prises de raccordement multiple (alimentation, réseau par prise/broche RJ-45) constitue donc une solution répondant pleinement aux usages constatés dans les salles de lecture. A terme, un tel dispositif devrait permettre aux usagers un accès simplifié aux ressources électroniques et au patrimoine numérique de la BnF. De tels accès, puissants et sécurisés, doivent aussi être rendus possibles dans les espaces d'accueil, d’exposition, détente et de circulation afin de répondre à des besoins « nomades » ne relevant pas forcément de la recherche bibliographique. De même, et pour ces raisons, ce procédé nous semble parfaitement répondre à la question de l’accès à l’Internet dans l’ensemble des bibliothèques universitaires, patrimoniales et de lecture publique. Enfin, nous ne pouvons qu’appeler l’ensemble des responsables politiques, universitaires et culturels à suivre l’exemple de la BnF, produit d’un dialogue social responsable. Ainsi le moratoire appliqué à certaines bibliothèques de la ville de Paris à l’initiative du SUPAP-FSU comme les mesures partielles prises à Paris III posent-ils avec acuité la question urgente de l’alternative novatrice des technologies filaires. -------------- Agir pour l'Environnement - Priartém Communiqué de presse du 04 avril 2008 Lien entre téléphonie mobile et cancer, deux nouveaux avis très éclairés ! Paris, le 04 avril 2008 : Le Professeur Vini Khurana, grand neurologue, vient de publier les résultats d’un travail de 14 mois d’analyse des publications scientifiques les plus récentes. (Référence : Vini Gautam Khurana, Ph D, Fracs, « Mobile Phones and Brain Tumours – A Public Health Concern », 2008, www.Brain-surgery.us) Chercheur à l’Université de Mayo, il travaille depuis plusieurs années sur le cancer du cerveau. Le constat fait dans de nombreux pays d’une augmentation des cas de cancers et, notamment, des cas de cancers du cerveau l’a incité à rechercher les causes possibles de cette épidémie récente. Il s’est ainsi penché sur les résultats scientifiques portant sur les effets de la téléphonie mobile. Son diagnostic est clair : il note l’émergence d’un grave problème de santé publique. Dans la revue de littérature scientifique récente, il note qu’au moins 8 études cliniques internationales et une méta-analyse sur le long terme révèlent un lien entre l’usage du téléphone portable et certaines tumeurs du cerveau. Encore note-t-il que, eu égard au temps de latence de ce type de maladie, ce n’est qu’à partir de 2008-2012 que l’on pourra commencer à mesurer vraiment l’impact du portable sur les risques de cancers du cerveau. Il estime qu’il est urgent de ne pas attendre cette période pour agir. Pour l’auteur, en effet, les preuves sont aujourd’hui suffisantes pour que des mesures de réduction de l’exposition des utilisateurs de portables soient prises et pour informer les utilisateurs des risques encourus. Il estime que les effets en termes de santé publique seront beaucoup plus importants que ceux de l’amiante et du tabac et nous concernent tous, tout particulièrement les jeunes générations. Répondant aux questions d’une journaliste du Monde (Le Monde daté du 2 avril) portant sur les causes de l’augmentation des cas de cancers, Annie Sasco, épidémiologiste, Directrice de recherche à l’Inserm, qui a travaillé pendant 20 ans au CIRC (OMS), n’hésite pas à mettre clairement en cause la téléphonie mobile à côté d’autres causes environnementales telles que les pesticides : « ... Mais il existe d’autres éléments que l’individu ne peut pas contrôler : l’air qu’il respire, l’eau qu’il boit, l’endroit où il habite, l’exposition aux champs électromagnétiques…. Il y a quarante ans, il y avait infiniment moins, dans notre environnement, de pesticides ou de champs électromagnétiques. Le téléphone portable, le WiFi n’existaient pas. Or le cancer est un effet secondaire à long terme. Il faut 20 ou 40 ans pour faire un cancer. Les effets du téléphone portable, par exemple, commencent juste à être entraperçus. Nous baignons dans les ondes. Qu’il s’agisse de l’alimentation, des radiations ionisantes, des champs électromagnétiques… faut-il attendre une certitude absolue ? ». La réponse qu’elle apporte à cette question est clairement négative, rejoignant ainsi les positions du Professeur Khurana ainsi que celle des 14 auteurs du rapport BioInitiative, publié en août 2007. Pour éviter un scandale de santé publique comparable à ceux du tabac ou de l’amiante, il ne faut plus attendre pour : - informer largement la population et tout particulièrement les jeunes, des risques liés à l’usage du portable ; - adopter des normes de fabrication aux industriels de la téléphonie mobile afin de réduire encore le DAS (degré d’absorption spécifique) ; - fixer des valeurs protectrices pour les expositions chroniques des riverains d’antennes (o,6 V/m) ; - fixer un moratoire à l’installation du WiFi dans les bâtiments publics et tout particulièrement dans les établissements scolaires en attendant les résultats d’étude d’impacts sanitaire. -------------- SUPAP-FSU - SECTION FSU Bibliothèque nationale de France Communiqué de presse du 03 avril 2008 La BNF renonce au WiFi La BNF a décidé de renoncer a l’installation du WiFi au profit d’une connexion filaire. Ce projet prévoyant à l’origine le recours à une société privée qui, en échange d’une installation gratuite, aurait pu desservir une partie du quartier environnant le site Tolbiac, a été contesté par la section FSU de la BnF soutenue par d’autres sections syndicales. Les syndicats, après avoir constaté les effets sanitaires du WiFi et du rayonnement des ondes électromagnétiques, se sont appuyés sur une étude américaine « Lee & Al » qui prouve les effets génotoxiques des ondes de 2450 Mhz (fréquence du WiFi), sur le rapport de BioInitiative produit par 14 scientifiques internationaux qui conclu à la révision des normes réglementaires concernant l’exposition aux ondes électromagnétiques, et sur une étude de l’université de Clermont-Ferrand. Les organisations syndicales se sont également appuyées sur la décision du CHS de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris qui a voté pour avis, à la demande du syndicat parisien Supap-FSU, le principe d’un moratoire sur le WiFi dans les bibliothèques parisiennes. La décision prise par la BnF est une première et démontre ainsi que la connexion filaire est une alternative crédible au WiFi. Cette connexion filaire avait été également proposé à la Ville de Paris par le Supap-FSU et les associations « Priartem » et « Agir pour l’environnement ». La BnF la remet cette proposition à l’ordre du jour. Par ailleurs, les personnels de la Bibliothèque Sainte Geneviève (Paris 5ème) ont rédigé une pétition demandant la déconnexion des bornes WiFi déjà installées et leur remplacement par une connexion filaire. A noter, que la Bibliothèque Sainte Geneviève est équipée de postes de consultation Internet à destination du public. Quand au CHS de l’Université Censier-Sorbonne nouvelle (Paris 5ème) il a décidé le débranchement d’une borne WiFi situé prêt d’un poste de travail. Le médecin de cette instance a demandé un suivi des personnels à risque. Les syndicats FSU-BnF et Supap-FSU invitent l’ensemble des responsables politiques, universitaires et culturels, à reconsidérer l’utilisation massive et systématique du WiFi et la généralisation des connexions filaires. Ils réclament également un débat sur la finalité de telles technologies dans les bibliothèques universitaires, de lecture publique et patrimoniales. -------------- Téléphonie mobile de troisième génération (3G) : des risques sanitaires ? communiqué de l’association Agir pour l’environnement, dimanche 23 mars 2008 Dans un communiqué de presse, l’association Agir pour l’environnement réagit à une décision discrétionnaire de l’Arcep : En date du 27 février 2008, l’Autorité de régulation des Communications électroniques et des Postes, l’Arcep, a décidé d’autoriser les opérateurs de téléphonie mobile à réutiliser les fréquences 900 MHz afin de généraliser la 3G – téléphonie mobile de troisième génération - sur l’ensemble du territoire français. Sous couvert d’une décision purement technique, l’Arcep vient d’accélérer considérablement le déploiement de la 3G en France en permettant aux opérateurs d’utiliser les antennes actuellement dédiées au GSM pour transmettre les données liées à l’internet mobile. Selon l’Arcep, « ces fréquences ont des meilleures propriétés de propagation et pénètrent mieux dans les bâtiments que les fréquences de la bande 2,1 GHz dans lesquelles la 3G fonctionne actuellement. » Sans aucune analyse sanitaire préalable, l’Arcep a donc décidé d’accroître encore l’exposition des riverains, à l’aide d’une fréquence particulièrement « pénétrante » pour les bâtiments… et leurs habitants ! Or, un certain nombre d’études récentes ont montré les effets de cette fréquence sur nos gènes : études finlandaises (Lescscsinki et al, 2006 et 2008), étude israélienne (Friedman et al., 2007), étude française menée sous la direction du Professeur Ledoigt de l’Université de Clermont-Ferrand qui démontre que l’exposition de plans de tomate à des fréquences de 900 MHz, pendant de courtes durées à des niveaux de champs électromagnétiques faibles, provoque un stress (2006, 2007). Toutes ces résultats auraient du alerter l’Arcep. Mais cette décision unilatérale est bien loin des considérations sanitaires. Cette décision semble dictée par de stricts impératifs économiques et permet dans le fait aux opérateurs d’économiser des coûts de développement de réseau UMTS/3G, évalués en 2002, par le Conseil d’analyse économique, à plus de 15 milliards d’euros. Grâce à cette décision, les opérateurs vont désormais pouvoir gagner plus en exposant plus ! Agir pour l’Environnement et Priartém dénoncent un cadeau financier exorbitant aux conséquences sanitaires indubitables. Cette simple décision administrative, passée quasiment inaperçue, est inacceptable et doit faire l’objet d’un vaste débat public, préalable à toute décision qui devrait relever de l’autorité politique et non administrative. Le site d’Agir Pour l’Environnement -------------- Agir pour l'Environnement - Priartém -Information presse du 26 mars 2008- Portables pour enfant : Les "chasseurs de dragons" passent à l’Orange ? …Et les associations voient rouge ! Paris, le mercredi 26 mars 2008 : Orange, opérateur de téléphonie mobile, sponsorise officiellement un film d’animation « Chasseurs de dragons » destiné aux enfants de 6 ans. Une fois encore, Orange, par petites touches successives, cible subrepticement les enfants afin que ces derniers soient fin prêts pour se doter d’un portable le plus tôt possible. Alors qu’un consensus se dégage désormais pour éviter une exposition précoce et chronique des enfants aux champs électromagnétiques suite à la publication d’un certain nombre d’études scientifiques inquiétantes, l’opérateur historique Orange franchit la ligne jaune… et les associations voient rouge ! Sous couvert de mécénat culturel, Orange avance ses pions tout en affirmant ne pas avoir l’ambition de commercialiser de portables pour les enfants. Agir pour l'Environnement et Priartém dénoncent ce double discours cynique et irresponsable. Les associations en appellent à la responsabilité du ministère de la Santé afin qu’il prenne les mesures nécessaires visant à empêcher ce type de publicités quasi subliminales dont la vocation à peine cachée est de vendre des portables à des enfants. Plusieurs études menées dans le cadre du programme Interphone/OMS concluent à une augmentation statistiquement significative de certains types de cancers chez les utilisateurs intensifs après dix ans d’utilisation. L’enfant, dont la boîte crânienne est plus petite, absorbe 60% de plus de radiations que celle d’un adulte. -------------- Agir pour l'Environnement Portables pour enfants : Avant la rencontre avec le ministère de la santé les associations font état de leurs demandes Paris, le 15 janvier 08 : Suite à la commercialisation d’un portable explicitement destiné à des enfants de 6 ans et plus par la société Imaginarium, les associations ont souhaité être reçues par le ministère de la Santé. Fin décembre, le conseil scientifique de la Fondation Santé et Radiofréquence a tenu à exprimer ses doutes et inquiétudes face à la vente de portables pour enfants, inquiétudes étayées par une lecture assidue de la prose scientifique récente laissant entrevoir des effets sur la santé des usagers après dix ans d’une utilisation prolongée. Début janvier, le ministère de la santé reprenait à son compte ce communiqué en appelant les parents à la plus grande prudence. Quelques jours plus tard, Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d’Etat à l’Ecologie, déclarait publiquement qu’elle était favorable à l’interdiction de la vente de ce type de produit. Les associations constatent qu’après plusieurs années pendant lesquelles les autorités publiques ont privilégié une stratégie lénifiante et attentiste, il semble que le ministère de la Santé semble enfin prendre conscience de l’ampleur du risque. Les associations espèrent que les inquiétudes du ministère de la Santé seront rapidement suivies de mesures réglementaires. Parce que les enfants et préadolescents sont devenus une cible marketing comme une autre, les associations réclament l’interdiction de la commercialisation et de la promotion des portables destinés explicitement aux enfants. Selon une récente étude de l’Université de Porto Allègre, la boîte crânienne des enfants absorberaient 60% de radiations de plus que celle d’un adulte. De plus, les enfants et préadolescents sont la première génération qui connaîtra une exposition tout au long de la vie. Parce qu’une interdiction ne devient effective que si et seulement si elle est comprise et acceptée, les associations réclament le lancement d’une grande campagne d’information et de sensibilisation au bonne usage du portable. Face aux risques potentiels dont les effets cancérigènes décrits dans un certain nombre d’études épidémiologiques menées dans le cadre du programme Interphone/OMS, les associations réclament l’application immédiate du principe de précaution. Celui-ci passe par une réglementation encadrant le développement de la téléphonie mobile, portables, antennes relais et wifi compris. -------------- - AFP - 15 janvier 2008 : Deux associations réclament l’interdiction du portable pour enfants Deux associations de défense de l’environnement ont réclamé mardi au ministère de la santé l’interdiction à la vente du seul téléphone portable destiné aux enfants actuellement sur le marché au nom du principe de précaution, sans aucun succès. "On est très déçus", ont indiqué à l’AFP Janine Le Calvez, de Priartém, et Stephen Kerchkhove, d’Agir pour l’environnement, après avoir été reçus par trois membres du cabinet de la ministre Roselyne Bachelot. Tous deux avaient demandé à voir la ministre après l’arrivée sur le marché du Mo1, un téléphone portable de la firme espagnole Imaginarium à destination des plus de 6 ans. Deux téléphones pour enfants avaient déjà été lancés en France depuis 2005 mais les distributeurs avaient renoncé à le vendre à la suite de pressions des associations. Cette fois-ci, le fabricant étant le distributeur, les associations ont demandé aux pouvoirs publics d’interdire la vente de ce téléphone, le jugeant inutile et risqué pour la santé. Les associations avaient demandé à tout le moins le lancement d’une grande campagne d’information. Mardi, les deux responsables ont déploré que le ministère ne leur ait fait aucune proposition, mais que la réunion ait servi de "chambre d’enregistrement". Selon la présidente de Priartém, "il n’y a eu aucun engagement ni sur l’interdiction du téléphone, ni sur la campagne d’information". Les membres du cabinet ont fait valoir, selon les associations, que l’interdiction du téléphone pourrait être contournée sur l’internet et donc qu’il valait mieux "ne pas réglementer". Quant à la campagne d’information, ils ont promis d’y "réfléchir", mais seulement dans le cadre d’une plaquette du ministère. "Quand on dissocie l’acte d’achat et l’information, on en perd 99%", a estimé M. Kerchkhove, suggérant par exemple une notice sur le téléphone du genre "un usage prolongé peut nuire à la santé", comme sur les paquets de cigarettes. Mardi matin, Mme Bachelot s’était déclarée sur une radio "pas enthousiaste en tant que mère de famille", mais prudente en tant que ministre. Pour Stephen Kerchkhove, "c’est de la schizophrénie d’être inquiète en tant que mère et de ne pas interdire en tant que ministre". Les deux responsables envisagent de porter plainte contre X, pour mise en danger de la vie d’autrui. "L’Etat nous laisse en tête à tête avec l’industriel", a commenté Stephen Kerchkhove. "Sauf bonne surprise dans les jours à venir, on n’a pas le choix", a ajouté Mme Le Calvez. Interrogé par l’AFP, Faride Hamana, président de la fédération de parents d’élèves FCPE, a estimé l’objet inutile, les enfants ne se servant pas de téléphones portables avant le collège, voire le lycée, et surtout pour envoyer des SMS. Pour lui, c’est un produit qu’il faut "interdire", les enfants servant seulement de "cible marketing". Même son de cloche à la fédération PEEP, qui demande aussi l’interdiction. "Ce n’est pas l’objet qui garantit le lien mais la qualité de la relation et du dialogue", a-t-elle déclaré dans un communiqué. Sans se prononcer sur le danger, rien n’étant "prouvé" à ce jour, Anne Viallat, secrétaire générale du syndicat des médecins scolaires, a considéré elle aussi que c’était un objet inutile pour les jeunes enfants. Des études sont en cours, dont une étude internationale sous l’égide de l’OMS, et une autre de l’Agence de sécurité sanitaire. Les résultats partiels de l’étude de l’OMS laissent entrevoir certains risques en cas d’usage important et prolongé. Mardi, des experts britanniques ont appelé à la prudence face à l’usage immodéré chez les enfants. -------------- - France Info - 16 janvier 2008 : Portable pour enfants Le reportage d’Hélène Lam Trong (1'14") : http://www.france-info.com/spip.php?article65120&theme=9&sous_theme=12 -------------- Les Echos - 07 janv 08 : Santé - le risque limité du portable se confirme Après la publication de plusieurs études inquiétantes, les pouvoirs publics recommandent un usage modéré des téléphones mobiles. A cause du manque de compréhension des phénomènes physiques et biologiques en jeu, les chercheurs sont incapables de dicter des recommandations précises. Ne rendez pas votre téléphone portable, mais sachez qu'il n'est pas sans risque. Pour la première fois, les scientifiques sont en mesure d'afficher un message clair. « Selon les dernières études épidémiologiques, il semble y avoir une augmentation du risque de cancer du cerveau chez les utilisateurs intensifs », assure Martine Hours, présidente du conseil scientifique de la fondation de recherche « santé et radiofréquences ». La réaction des experts date du mois dernier. Attendus depuis quelques années, les premiers résultats de la grande enquête internationale Interphone ont été publiés début décembre. Quelques jours après, la fondation française sortait un communiqué pour déconseiller aux parents l'achat de portables aux enfants pour Noël. La semaine dernière, ce sont les pouvoirs publics qui réagissaient : « L'hypothèse d'un risque ne pouvant pas être complètement exclue, une approche de précaution est justifiée. Aussi, le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports invite-t-il les familles et les parents à la prudence. Il rappelle qu'il est conseillé un usage modéré du téléphone mobile, notamment aux enfants ». Les experts s'appuient sur l'enquête Interphone car c'est la plus significative par sa « puissance statistique ». Jamais une cohorte aussi importante n'avait été étudiée pour cette problématique. Chacun des 13 pays participants a étudié pendant trois ans des groupes de patients atteints de tumeurs cérébrales. Les épidémiologistes ont ciblé quatre types de cancers avec 2.600 cas de gliomes, 1.100 neurinomes, 2.300 méningiomes et 400 tumeurs de la parotide. Leurs pathologies ont été corrélées avec leurs pratiques téléphoniques : intensité de l'usage, durée des appels, ancienneté de l'usage, utilisation de kits mains libres, et d'autres paramètres comme le fait de vivre en ville ou à la campagne, ou d'utiliser le téléphone en se déplaçant. Un questionnaire similaire a été proposé à des témoins « sains » du même âge. On mesure ainsi la concordance entre l'apparition de tumeurs et le niveau d'exposition aux radiofréquences de la bande téléphonique. L'épidémiologie utilise la notion de risque relatif : s'il est supérieur à 1, le risque existe. Utilisateurs normaux L'étude complète Interphone n'a pas encore été publiée, elle le sera en 2008, mais presque tous les pays ont publié leurs résultats nationaux (voir tableau). Le risque relatif est presque toujours inférieur à 1 pour les utilisateurs normaux, quelle que soit la zone du cerveau considérée. En revanche, plusieurs études révèlent un risque supérieur pour les utilisateurs intensifs. L'enquête israélienne de Siegal Sadetzki a particulièrement marqué les toxicologues car elle comporte la plus grande cohorte d'utilisateurs intensifs. Plus de 402 cas bénins et 58 tumeurs malignes ont été comparés à 1.266 personnes saines. Or la corrélation entre la zone du cerveau touchée et le côté de la tête utilisé pour téléphoner s'avère plutôt inquiétante : « Les chiffres montrent un excès de tumeur du côté du téléphone. On note aussi un excès dans les zones rurales, là où les téléphones doivent émettre avec le plus de puissance pour trouver les antennes relais » précise Martine Hours. L'étude israélienne montre aussi que la pathologie la plus courante est la tumeur de la parotide, la glande la plus proche de la peau et du téléphone. La méningite qui entoure le cerveau est moins touchée. Contrairement aux associations qui militent pour des normes strictes, les scientifiques sont pourtant encore loin de réclamer des législations. Ils veulent d'abord vérifier la pertinence d'Interphone avec l'étude en cours des deux biais possibles. La sélection des cohortes a pu biaiser les résultats car les gens qui ont accepté l'enquête ont peut-être un comportement différent des gens ayant refusé. Les jeunes par exemple qui participent toujours moins à ces travaux sont certainement de plus gros consommateurs. Leur absence sous-estimerait alors les résultats. L'autre biais d'information viendrait de la pertinence des réponses des patients. Les malades ont par exemple tendance à grossir leur exposition, ce qui surestime le risque. Les enfants plus sensibles Les chercheurs ne comprennent pas non plus comment les radiofréquences peuvent avoir un effet tumoral sur les cellules. Les expérimentations sur le rat sont difficiles à mettre en oeuvre arguent-ils. Cet animal est également un mauvais modèle pour l'homme sur ce sujet puisque son cerveau est mûr à la naissance. Or la principale inquiétude des chercheurs concerne l'exposition des enfants, plus sensibles aux ondes. Petits, leur crâne est plus mince et offre donc moins de protection. Le volume relatif de leur cerveau est aussi plus important que chez l'adulte. Or le nombre d'enfants de moins de 10 ans équipés de téléphone portable est en hausse. A cause du manque de compréhension des phénomènes physiques et biologiques en jeu, les chercheurs sont incapables de dicter des recommandations précises : « nous ne savons toujours pas si c'est la durée d'exposition ou la dose qui compte », regrette Martine Hours. Les travaux de génotoxicité ont pour l'instant montré que les ondes n'influenceraient pas le génome des cellules. D'où l'hypothèse des chercheurs d'Interphone que les ondes seules ne sont pas actives mais qu'elles agissent de concert avec d'autres pollutions, chimiques surtout. C'est pourquoi la prochaine phase d'Interphone se concentrera sur les populations doublement exposées comme les employés de l'industrie. En l'absence de preuves plus précises de la nocivité du téléphone, les experts continuent de recommander la prudence. D'autant plus que le risque jusqu'ici mesuré reste faible. « Le risque relatif n'est jamais très supérieur à 1, c'est léger par rapport aux dangers du tabac ou de l'amiante qui dépassent 4. Mais le grand public doit être conscient de ce risque comme des autres dont la vie est remplie. C'est à chacun ensuite de faire ses choix de comportements », philosophe Martine Hours. MATTHIEU QUIRE -------------- Agir pour l'Environnement - Priartém -Communiqué de presse du 07 janvier 2008- Portables pour enfants : NKM contre MO1 Paris, le 07 janvier 2008 : Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, s’est exprimée ce jour, sur les ondes de RMC, contre la commercialisation des portables explicitement destinés aux enfants. Les associations se félicitent que la demande qu’elles ont formulée lors de leur entrevue du 22 décembre au cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet ait été entendue. Les associations invitent le Ministère de la Santé à reprendre à son compte cette proposition de réglementation contraignante. Alors qu’un portable pour enfants, le MO1, continue à être commercialisé par la société Imaginarium, les associations seront reçues le mercredi 15 janvier prochain à 14h30 par le cabinet de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, afin d’évoquer la possibilité d’une interdiction ciblée des portables et d’une grande campagne de sensibilisation au bonne usage du portable. -------------- Agir pour l'Environnement - Priartém -Communiqué de presse du 08 janvier 2008- Des antennes relais illégales, rue Olivier Métra (Paris 20ème)... ? Paris, le 08 janvier 2008 : La Commission de Concertation parisienne relative aux antennes relais de téléphonie mobile se penchera une nouvelle fois, mercredi 09 janvier 2008, sur les antennes-relais Orange, situées à l'angle des rues Olivier Métra et Pixerécourt dans le 20ème arrondissement de Paris. En deux ans, ce site a fait l'objet de 4 mesures de champs électromagnétiques effectuées par des bureaux de contrôle, mesures indiquant toutes des dépassements conséquents et constants. Les riverains sont actuellement exposés à des champs dépassant les 10 volts par mètre en valeur-pic, l'une des plus fortes expositions parisiennes ! Suite à ces dépassements, Orange a accepté, contraint et forcé, d'arrêter l'émission des antennes 900 MHz, maintenant en fonctionnement les antennes 1800 MHz et UMTS. Cet aménagement du site n'a pas permis d'abaisser le niveau d'exposition de façon sensible puisqu'une mesure, effectuée le 28 décembre dernier, indique encore des dépassements importants. Alors que lors de la précédente réunion de la Commission de Concertation, le démontage du site dans des délais brefs avait été décidé, Orange a, au contraire, profité de cette annonce pour installer deux baies techniques supplémentaires !!! Malgré une charte parisienne obligeant les opérateurs à modifier toute installation exposant les riverains à plus de 2 volts par mètre en moyenne sur 24 heures, et ce dans un délai maximum d'un mois, Orange s'arcboute sur un site dépassant de très loin ces valeurs d'exposition. Agir pour l'Environnement et Priartém constatent que l'opérateur joue la montre en espérant que les élections municipales puissent changer la donne en assouplissant la réglementation parisienne qui encadre le développement de la téléphonie mobile. Orange, par son entêtement, met en danger la charte parisienne. Les associations lui décernent, en ce début d'année, un carton « orange » ! L'irrespect de l'engagement pris se traduit par une exposition chronique des riverains. Certains de ceux-ci ne supportent plus de vivre chez eux, du fait de l'intensité du champ électromagnétique, souffrant de vertiges, d'acouphènes, d'insomnies et de maux de tête à répétition. Agir pour l'Environnement et Priartém appellent le Maire de Paris à faire respecter, immédiatement, la charte parisienne en obtenant la désinstallation du site Orange situé à l'angle des rues Olivier Métra et Pixerécourt faute de quoi, les associations seraient au regret de suspendre leur participation à la Commission de Concertation parisienne relative aux antennes relais. -------------- Agir pour l'Environnement - PRIARTéM Communiqué de presse du 03 janvier 2008 Portables pour enfants : Mieux vaut tard que jamais ? Paris, le 03 janvier 2008 : Quelques jours après la période des fêtes de fin d’année, le ministère de la Santé appelle, bien tardivement, les parents de jeunes enfants à ne pas acheter de portables destinés explicitement à un public jeune. Telle la cavalerie arrivant après la bataille, la ministre de la Santé intervient à contretemps, incitant les parents à ne pas acheter certains types de cadeaux de Noël… après Noël ! Pire, au lieu d’annoncer enfin une réglementation interdisant la commercialisation et la promotion des portables destinés aux enfants, la direction générale de la Santé privilégie une communication particulièrement flou posant le problème du risque tout en ne retenant aucune mesure cohercitive. Les associations Agir pour l’Environnement et Priartém seront reçues par le cabinet de Roseline Bachelot le 15 janvier prochain. Ces associations dénoncent l’incapacité des pouvoirs publics à prendre la mesure de la crise sanitaire annoncée ! A rebours des dernières études publiées dans le cadre du programme Interphone / OMS laissant présager des effets sur la santé après 10 ans d’exposition, le ministère de la Santé se contente d'une attitude lénifiante. Ce communiqué de la direction générale de la santé suivi d'une communication publique de la Ministre de la santé constitue une première, preuve que le problème de santé publique associé à la téléphonie mobile, ne peut plus être nié. Mais, les associations constatent une nouvelle fois que la parole publique ne s'accompagne pas d'une vértiable action politique. En effet, ces déclarations institutionnelles ne changent malheureusement pas la donne : une société, Immaginarium, continue à commercialiser un portable destiné explicitement aux enfants âgés de 6 ans et plus. Faute d'engagements politiques forts en faveur d'une réglementation interdisant la commercialisation des portables pour enfants et notamment le MO1 d'Immaginarium, les associations se verront contraintes de porter l'affaire sur le terrain judiciaire. -------------- - www.lepoint.fr - 03 janvier 08 : Le portable pour enfants devant la justice ? La mise en garde du ministère de la Santé à l'encontre des téléphones mobiles pour enfants intervient un peu tard au goût des associations de défense de l'environnement. Celles-ci menacent d'en recourir à la justice pour faire interdire le mobile incriminé, le Mo1. Dans un communiqué publié mercredi, le ministère de la Santé avait invité les parents à la "prudence" en matière de téléphonie mobile pour enfants. "L'hypothèse d'un risque ne pouvant être complètement exclue, une approche de précaution est justifiée", mettait en garde la ministre de la Santé Roselyne Bachelot. "Trop tard", ont jugé les associations Priartèm et Agir pour l'environnement, qui dénoncent "une communication particulièrement floue posant le problème du risque-tout en ne retenant aucune mesure coercitive". Concrètement, elles menacent de mener une action en justice pour faire interdire la commercialisation des terminaux à destination des enfants. En cause : le Mo1, un terminal spécifiquement conçu pour les enfants, mis sur le marché peu avant les fêtes par l'enseigne de jouets Imaginarium. Les associations s'étaient alors élevées contre le groupe espagnol. "Trois ou quatre personnes sont même venues manifester devant le magasin", confie une vendeuse d'une boutique parisienne. "L'absence de réglementation permet à n'importe quelle société industrielle ou commerciale peu scrupuleuse de mettre sur le marché un produit dont les conséquences sanitaires sont désormais connues", dénoncent les deux associations, arguant que "le cerveau des enfants absorbe 60 % de plus de rayonnements électromagnétiques que celui des adultes". Plus tempéré, le ministère souligne qu'"aucune preuve scientifique ne permet de démontrer aujourd'hui que l'utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé". Mais il ne rejette pas la possibilité d'un risque d'effet sanitaire, avancée par certaines études scientifiques. Une rencontre sur le sujet est programmée le 15 janvier entre les associations concernées et Roselyne Bachelot. Encore une fois, trop tard aux dires des associations qui n'ont pas attendu la rencontre pour souligner "l'attitude lénifiante" du ministère et des pouvoirs publics, incapables de "prendre la mesure de la crise sanitaire annoncée". Priartèm et Agir pour l'environnement n'en sont pas à leur coup d'essai : sous leur pression, d'autres distributeurs avaient dû cesser la commercialisation de mobiles destinés aux enfants, le Babymo et le Kiditel. Les précédents ne déstabilisent pas Imaginarium, dont le plus gros du marché est ailleurs. Simplement, la société ne comprend pas la polémique : "Mo1 n'est pas vendu comme un jouet et nous avons enlevé toutes les fonctionnalités ludiques afin d'éviter que l'enfant soit attiré par les téléphones mobiles. Par ailleurs, il y a une fonction haut-parleur pour éviter de le porter à l'oreille", explique une vendeuse qui insiste sur le fait qu'il s'agit avant tout d'un appareil destiné à garder le contact avec l'enfant, un outil de sécurité en somme. "Les Espagnols, les Suisses... tous les consommateurs des pays où Mo1 est commercialisé l'ont compris et l'appareil rencontre un franc succès." -------------- - Libération - 04 janvier 08 : Le téléphone mobile pour enfants, cadeau de plus en plus suspect par Sylvestre HUET et Annabelle GEORGEN Santé. Après la mise en garde du ministère, des associations montent au créneau. Alors qu’un nouveau téléphone portable destiné aux enfants vient d’être commercialisé en France peu avant les fêtes de fin d’année (lire ci-contre), le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports a «invité» mercredi les familles et les parents «à la prudence et au bon usage dans leurs achats et l’utilisation de tels dispositifs». Dans un communiqué publié sur son site Internet, le ministère indique toutefois qu’«aucune preuve scientifique ne permet aujourd’hui de démontrer que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé». Cette prise de parole aux raisons et au «timing» finalement assez obscurs a en tout cas fait bondir hier deux associations en croisade contre la téléphonie mobile, Agir pour l’environnement et Priartém (Pour une réglementation des implantations d’antennes relais de téléphonie mobile) : «Ce communiqué est plein de contradictions, souligne la présidente de Priartém, Janine Le Calvez, car i l est dit à la fois qu’il n’y a pas de problème mais qu’il faut faire attention. » Précaution. Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’environnement, il s’agit certes d’une «avancée incontestable », mais qui arrive après que les achats de Noël ont été faits. « On a le sentiment qu’on a laissé le business se faire », ajoute Janine Le Calvez. Pour Stéphen Kerckhove, le ministère aurait plutôt réagi «sous la pression médiatique», à cause d’un article du Canard enchaîné au sujet du nouveau portable pour enfants, paru le même jour. Peut-être, aussi, que le ministère a juste dégainé le sacro-saint principe de précaution pour prévenir tout reproche futur. Les deux associations ont réagi hier à l’avertissement du ministère en menaçant de «por ter l’affaire sur le terrain judiciaire, faute d’engagements politiques forts en faveur d’une réglementation interdisant la commercialisation des portables pour enfants ». Ce n’est pas la première fois que les associations utilisent cet argument : elles ont déjà fait pression sur la grande distribution contre la mise sur le marché de deux autres modèles de portables pour enfants, qui n’ont finalement jamais été commercialisés. Pour Janine Le Calvez, «il y a une ligne jaune à ne pas franchir, c’est le portable pour enfants». Agir pour l’environnement et Priartém comptent donc remettre le sujet sur la table des négociations le 15 janvier prochain, date à laquelle elles rencontreront la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. A la Direction générale de la santé, on se borne à répéter qu’il s’agit seulement d’un «rappel des mises en garde concernant les enfants» et qu’on attend les résultats des études en cours. En 2001, l’OMS a lancé le programme Interphone, sur le risque de cancers que pourrait représenter l’usage des téléphones mobiles. Fondé sur des études épidémiologiques dites cas témoins, il réunit les efforts de 13 pays (1). Et porte sur près de 14 000 personnes, malades (du cerveau, de la glande carotide, du nerf optique) et témoins. Il est piloté de Lyon, au Centre international de recherche sur le cancer, par Elisabeth Cardis. «Les dernières études nationales ont été validées, mais nous avons encore besoin de deux ou trois mois pour en finir l’analyse combinée», explique-t-elle. «Biais possible». Pour l’instant, la plupart des études d’Interphone n’ont pas découvert de liens statistiques entre l’usage du téléphone mobile et la survenue de cancers. Une étude cumulant les données scandinaves fait toutefois apparaître un risque accru de 40 % pour les gliomes (cancers du cerveau) dans le cas d’un usage intensif de plus de dix ans avec la même oreille. Mais le faible nombre de cas (77) rend le résultat tout juste significatif statistiquement. «Et il reste à éliminer un biais possible lié à la mémoire des gens. Nous allons localiser de manière très précise ces tumeurs pour les comparer au gradient d’exposition», souligne Elisabeth Cardis. L’épidémiologiste rappelle que l’on ignore toujours «quel mécanisme biophysique pourrait relier les ondes électromagnétiques émises par le téléphone et le déclenchement des cancers». Dans le doute, elle vient de demander des crédits pour pousser des études sur les enfants et les adolescents. (1) Allemagne, Australie, Canada, Danemark, Finlande, France, Israël, Italie, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni et Suède. -------------- - AFP - 30 nov. 07 : Un moratoire sur le Wi-Fi dans les bibliothèques parisiennes voté en CHS PARIS, 30 nov 2007 (AFP) - Le Comité hygiène et sécurité (CHS) de la Direction des affaires culturelles de la ville de Paris a voté le principe d'un moratoire sur le Wi-Fi dans les bibliothèques parisiennes, ont annoncé vendredi le syndicat SUPAP-FSU et deux associations environnementales. "Les syndicats et associations, après avoir constaté les effets sanitaires du Wi-Fi et la possibilité de recourir à des solutions alternatives par câble, ont soumis au vote une motion réclamant un moratoire sur le développement du WiFi dans les bibliothèques et musées", indique leur communiqué vendredi. Les associations Priartem et Agir pour l'environnement mettent en avant les effets "génotoxiques" des ondes de 2.450 MHz (fréquence du Wi-Fi) pour demander des mesures de protection du personnel. Elles ont déjà demandé l'arrêt du Wi-Fi dans les écoles. Selon les associations, plusieurs personnes de bibliothèques connectées à cette technologie sans fil ont témoigné de troubles tels que maux de tête, vertiges, malaises, douleurs musculaires ... L'abstention lors de la réunion du CHS de la CFDT, de l'adjoint en charge de la culture au maire de Paris et des représentants de l'administration ont permis à la motion d'être adoptée, se félicitent les associations et le SUPAP-FSU. Toutefois, le vote "doit être suivi d'une décision politique de mise en oeuvre de ce moratoire", reconnaisent-elles. Les ministères de l'Ecologie et de la Santé ont demandé un rapport sur les rayonnements, notamment du Wi-Fi, à l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset). "C'est un sujet controversé", avec "une composante émotionnelle très forte", avait noté sa directrice générale Michèle Froment-Védrine lors de la présentation du programme de l'Afsset en septembre. "Les ondes ont toujours provoqué des peurs depuis le téléphone", avait-elle rappelé. -------------- - ZDNet France - 03 déc. 07 : Wi-Fi : la ville de Paris déconnecte six bibliothèques suite à des plaintes sanitaires Par Christophe Guillemin Le déploiement à Paris par la de hospots Wi-Fi gratuits suscite une levée de boucliers de syndicats et associations, qui mettent en avant des risques sanitaires liés à l'exposition prolongée à ces réseaux sans fil. « Plusieurs personnes de bibliothèques récemment connectées (10e, 11e, 13e, 14e, 16e et 18e) sont venues témoigner des troubles qu'elles ressentaient : maux de tête, vertiges, malaises, douleurs musculaires... Certaines ayant même dû exercer leur droit de retrait, tant la situation était, pour elles, devenue insupportable », indique le Syndicat Supap-FSU soutenu par les associations Priartem (*) et Agir pour l'environnement. Les équipes de Bertrand Delanoë ont donc décidé, entre octobre et novembre, de désactiver les bornes Wi-Fi dans les six bibliothèques où ces agents se plaignaient. Entre-temps, le Comité hygiène et sécurité (CHS) de la direction des affaires culturelles de la ville de Paris a été saisi de l'affaire et a voté, le 28 novembre, un moratoire sur les dangers du Wi-Fi dans les bibliothèques parisiennes ; un texte rédigé par le Supap-FSU. Bien que l'avis du CHS soit purement consultatif, l'administration municipale a préféré « répondre favorablement à l'inquiétude des employés des bibliothèques », indique-t-on dans l'entourage du maire. Plus de 420 bornes installées « Actuellement aucune étude ne fait de lien direct entre les réseaux Wi-Fi et des maux comme le mal de tête. Cela ne remet pas en cause le programme qui a permis à ce jour la mise en place de plus de 420 bornes », précise-t-on cependant à la mairie de Paris. Pour les associations, il s'agit surtout de « faire du préventif ». « Il n'y a pas de consensus scientifique sur les risques sanitaires du Wi-Fi mais, selon le principe de précaution, nous sommes favorables à une exposition minimum des populations », confie à ZDNet.fr, Stéphen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'environnement. « On peut se demander si un accès Wi-Fi dans une bibliothèque est vraiment utile au regard de l'incertitude scientifique », poursuit-il. L'association recommande d'utiliser plutôt des solutions filaires ; une proposition reprise dans le moratoire. La situation serait différente pour les réseaux sans fil installés en extérieur dans des jardins municipaux et sur des places publiques, comme le parvis de l'Hôtel de Ville. « En intérieur, il faut augmenter la puissance des bornes pour passer à travers les murs. En extérieur, si l'installation est bien faite, les bornes sont normalement suffisamment éloignées des utilisateurs » Bientôt des bornes Wi-Fi sur les kiosques de presse parisiens Le débat n'est pas près d'être clos, car la ville de Paris envisage de louer les quelque 400 kiosques de presse de la capitale (320 en activité) aux opérateurs télécoms souhaitant y installer des bornes Wi-Fi. Un prolongement de ce qui est déjà possible de réaliser au niveau des réverbères. Cegetel est sur le créneau. Ce type d'installation serait moins coûteux et permet de cibler des lieux à forte affluence, ce qui consitue justement le critère de localisation des kiosques presse. Le projet devrait prochainement être voté au conseil de Paris, mais il soulève lui aussi des inquiétudes. « Existe-t-il un danger potentiel pour la santé des personnes travaillant dans les kiosques qui seront exposées toute la journée », s'interroge déjà le Syndicat national des diffuseurs de presse. À la mairie, le discours ne change pas : « Nous répondrons aux inquiétudes des personnes. L'installation d'une borne ne se fera qu'avec l'accord des kiosquiers. Il y aura un avantage pour eux, car ils pourront bénéficier d'un accès internet gratuit et d'une ligne téléphonique en VoIP ». Ce projet devrait se concrétiser en 2008. Rappelons que les ministères de l'Écologie et de la Santé ont demandé en septembre dernier à l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), un rapport sur les rayonnements générés par la téléphonie mobile ainsi que les réseaux Wi-Fi. À ce jour, aucune date sur la publication des résultats de l'enquête n'a été avancée par l'Afsset. -------------- - NouvelObs.com - 04 oct. 07 : Le mobile augmenterait le risque de tumeur par Céline Soleille www.LeJournalSante.com, jeudi, 4 octobre 2007 Le téléphone portable est-il dangereux pour la santé ? Une récente étude vient de publier ses résultats : les chercheurs concluent qu'après 10 ans d'utilisation, le risque de développer une tumeur au cerveau est double. Le Docteur Lennart Hardell de l'hôpital universitaire d'Orebro en Suède précise que les risques majeurs se situent sur le côté du crâne, à l'endroit où le téléphone repose sur l'oreille. Ces tumeurs au cerveau pourraient venir d'une exposition prolongée aux radiations électromagnétiques et sont d'autant plus difficiles à soigner qu'elles touchent le système nerveux. En effet, les amas de cellules grandissent à partir du nerf qui relie l'oreille au cerveau. Jusqu'à présent, les scientifiques n'avaient pas assez de recul pour pouvoir faire des études à long terme. Aujourd'hui, cela devient possible puisque selon les scientifiques « 10 ans est une période minimum raisonnable » pour estimer les risques.Le Docteur Hardell et son équipe ont synthétisé les résultats de 11 études évaluant sur du long terme les risques de développer une tumeur cérébrale. Seulement une étude sur les 11 a montré que l'utilisation des téléphones mobiles n'augmente pas le risque de tumeur. De manière générale, une tumeur cérébrale a plus de risques de se développer dans les zones du cerveau les plus exposées à une radiation chronique pendant une décennie. Les chercheurs responsables de l'étude concluent qu'il faut continuer d'étudier le risque de croissance tumorale alors que d'autres types de tumeurs dont les origines sont inconnues pourraient provenir de l'utilisation des téléphones portables. -------------- Agir pour l'Environnement - Priartém Lettre ouverte du 10 septembre 2007 à l'attention de Monsieur Paul VIALLE, Président de l'AFSSET Rapport sur la téléphonie mobile : Jamais deux sans trois ? A la demande du Ministère de la Santé, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (AFSSET) rendra prochainement un avis sur les conséquences sanitaires de la téléphonie mobile et de toutes les nouvelles applications de télécommunications sans fil. Nous espérons que ce nouveau rapport ne sera pas encore une fois un moyen de gagner du temps en rejetant, sur un quarteron d'experts déconsidérés, la responsabilité de non-choix politique. L'AFSSET a, par deux fois, publié un rapport sur le sujet. Les biais méthodologiques qui ont entouré l'élaboration de ces rapports, dénoncés en leur temps par nos associations, ont connu les honneurs d'une enquête de l'Inspection Générale de l'Environnement et de l'Inspection Générale des Affaires Sociales, dont les conclusions étaient particulièrement acerbes. L'enquête conjointe de l'IGE et de l'IGAS ciblait notamment certains experts sollicités par l'AFSSET dont l'un d'entre eux présidait le comité d'experts spécialisés sur le rapport de la téléphonie mobile tout en étant également membre du Conseil scientifique d'un opérateur et rémunéré pour ce faire. L'AFSSET a donc du annoncer le renouvellement de ses instances scientifiques. Malgré nos multiples courriers adressés à la Directrice de l'AFSSET afin de connaître la procédure suivie, nos lettres sont demeurées sans réponse. Au-delà du manque de courtoisie qui caractérise ces non-réponses, c'est la volonté de transparence de l'AFSSET qui est, de nouveau, en cause et ce, d'autant qu'il apparaît que, pour ce qui concerne la composition du comité d'experts spécialisés « agents physiques », dont relève la téléphonie mobile, rien n'a été changé sur le site de l'AFSSET. Nous nous étonnons par ailleurs des propos tenus dans le Parisien daté du 06 septembre dernier par Monsieur Gilles DIXSAUT, chef d'unité « Agents physiques » de l'AFSSET, bien connu des associations pour sa capacité à nier jusqu'à la caricature tout risque sanitaire lié à la téléphonie mobile. Ce chef d'unité semble avoir un avis très arrêté, alors même que le Ministère de la Santé vient à peine de solliciter l'AFSSET sur le sujet. De tels a priori ne peuvent qu'entrainer de nouveaux biais méthodologiques. Nous vous demandons instamment de remplacer cette personne qui ne peut, décemment, être le fonctionnaire en charge de ce dossier au sein de l'AFSSET. Le 3ème rapport que l'AFSSET va devoir produire, ne devrait-il pas être plutôt l'occasion d'afficher une véritable volonté de rupture avec les dysfonctionnements passés. Pour cela, plusieurs conditions doivent être remplies : le Comité d'experts spécialisés qui sera constitué afin d'étudier l'état des connaissances scientifiques devra être représentatif de la controverse scientifique existante et composé de chercheurs incontestables, non liés au secteur de la téléphonie mobile. L'AFSSET ne devra plus négliger la multiplication des études internationales préoccupantes, publiées dans des revues à comité de lecture. Le rapport du BioInitiative que viennent de publier une quinzaine de scientifiques internationaux dont la réputation n'est plus à construire, nous apporte la preuve de l'existence de capacités d'expertise hors de nos frontières. Ceci vous permet de renouveler complètement des instances d'expertise largement déconsidérées. Alors qu'un certain nombre d'industriels profitent d'une absence réglementaire pour commercialiser des portables à des très jeunes enfants ou encore des portables compatibles Wifi/GSM/UMTS, Agir pour l'Environnement et Priartém attendent de l'AFSSET une expertise irréprochable, transparente, contradictoire et indépendante. Nous jugeons que toute nouvelle entorse à la déontologie scientifique qui doit dicter une approche rigoureuse serait fatale à l'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail. A ce titre, nous souhaiterions pouvoir vous rencontrer afin d'envisager une implication pleine et entière des associations que nous représentons. Vous remerciant par avance de la réponse que vous ne manquerez pas de nous faire parvenir, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de nos courtoises salutations. Janine LE CALVEZ, Présidente de Priartém Stéphen KERCKHOVE, Délégué général d'Agir pour l'Environnement -------------- - Le Canard Enchaîné - 12 sept. 07 : Allo, t'es où ? Voilà une étude sur le téléphone mobile dont on n’aurait jamais entendu parler si les associations Priartém et Agi pour l’Environnement ne l’avaient rendue publique (« Le Parisien », 6/9). Du côté de Bouygues Telecom, Orange, SFR (les trois fameux « opérateurs ») et des autorités sanitaires, une seule rengaine, en effet : tout va bien, que le bizness continue ! 50 millions d’abonnés, des profits astronomiques (pubs, télé, etc., un avenir radieux, ce n’est pas le moment de gâcher la fête. L’étude en question, disponible (en anglais) sur wwwbioinitiative.org a été rédigée par quatorze experts internationalement reconnus. La plupart ont publié dans des revues dites « à comité de lecture », c’est-à-dire dont les articles sont expertisés par des scientifiques avant parution : c’est un gage de sérieux. Après avoir examiné à la loupe toutes les recherches scientifiques sur la question, ils affirment notamment qu’au bout de dix ans les utilisateurs intensifs de portables accroissent de 20% leurs risques d’avoir une tumeur cérébrale. Et ils recommandent de nouvelles normes d’exposition biologique, que ce soit pour les portables ou les antennes relais. Bien sûr, les études se suivent et ne se ressemblent pas : certaines sont rassurantes. Mais, comme l’ont établi l’an dernier des chercheurs universitaires suisses, le financement influe étrangement sur les résultats scientifiques : 33% des études financées par des industriels concluent à l’existence d’effets sur nos organismes de l’exposition aux radiofréquences, mais ce chiffre s’élève à 80% quand ces études sont financées par des fonds publics… C’est ainsi qu’avance la science, par controverses et tâtonnements. Et souvent sous influence. « Le portable n’existe que depuis une décennie environ, et nous commençons tout juste à avoir assez de recul, dit Janine Le Calvez, présidente de Priartém. Depuis 2004, les résultats vont de plus en plus dans le sens de la reconnaissance d’un risque. » Comment réagi la Ministre de la Santé Roselyne Bachelot à la publication de cette étude ? En commandant illico une nouvelle étude sur la question à l’Afsset, l’agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail. Or celle-ci en a déjà pondu deux, très critiquées. Les experts consultés par l’Afsset ont en effet une fâcheuse tendance à entretenir des liens plutôt amicaux avec les opérateurs, comme l’ont établi les enquêteurs de l’Igas, dans un rapport accablant (rendu public en septembre 2006 à la suite, là encore, d’une protestation des associations susnommées). Guy Paillotin, alors président du conseil d’administration de l’Afsset, n’avait pas mâché ses mots lors d’une mémorable colère publique (10/1/05) : « L’expertise de l’Afsset sur la téléphonie mobile n’a jamais suivi, ni de près ni de loin, les règles que l’Afsset s’est fixées à elle-même. » Et d’ajouter qu’il la considérait « comme n’existant pas » ! L’Afsset s’est-elle amendée depuis ? Fera-t-elle une fois encore appel aux mêmes experts béni-oui-oui ? Si elle émet des doutes sur la possibilité d’une expertise vraiment indépendante, Jeanine Le Calvez réclame que celle-ci soit au moins contradictoire. « C’est-à-dire réalisée par un groupe d’experts représentatifs du débat en cours au sein de la communauté scientifique. » En attendant, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes téléphoniques : la preuve, c’est que la question du téléphone portable et des antennes relais a purement et simplement été évacuée du Grenelle de l’environnement. Professeur Canardeau (1) Sur la folie du portable, lire une réjouissante charge dans « La tyrannie technologique » aux éditions l’Echappée (256 p., 12 euros) -------------- Agir pour l'Environnement - Priartém - 04 septembre 2007 Un nouveau rapport alarmant sur la téléphonie mobile : Un pavé dans la mare trop tranquille de nos experts officiels ? Paris, le 04 septembre 07 : Dans un énorme rapport de plus de 500 pages, des scientifiques internationaux de très grande renommé, regroupés au sein du BioInitiative Working Group, viennent, preuves scientifiques à l'appui, alerter les pouvoirs publics sur les risques liés à l'exposition aux champs électromagnétiques de très basses fréquences et à ceux des radiofréquences (téléphonie mobile, Wi Fi, DECT .). Ce rapport, rendu public le 31 août dernier, s'intitule « BioInitiative Report » et est consultable à l'adresse suivante : www.bioinitiative.org. Il s'agit d'un travail de synthèse extrêmement sérieux mené par des scientifiques, qui, pour la plupart, ont mené des travaux de recherche reconnus internationalement sur ce domaine et publié dans des revues à comité de lecture. Font parti des auteurs du rapport, Pr Lennart Hardell présent l'an dernier au colloque de l'Appel de Paris à l'UNESCO, Pr Kjell Hansson Mild, responsable de la plus importante enquête épidémiologique menée sur les liens entre tumeurs au cerveau et usage prolongé du portable, Pr. Michaël Kundi, grand épidémiologiste et co-auteur d'une étude épidémiologique de faisabilité sur les riverains d'antennes-relais, Carl F.Blackman, chercheur à l'Agence de protection environnementale américaine, H.Lai, chercheur américain, l'un des premiers à avoir mis en évidence les effets génotoxiques de la téléphonie mobile, ou encore Pr. Olle Johansson, chercheur à l'institut de médecine environnementale de Karolinska en Suède. Ces éminents chercheurs soulignent tous que les conséquences sanitaires des champs électromagnétiques demeurent mal connues mais que les connaissances scientifiques actuelles sont suffisantes pour prendre des mesures de gestion de risques. Selon le Dr David Carpenter, Co-auteur du rapport et Directeur de l'Institut de Santé environnementale à l'Université de l'Albany (New-York), « l'exposition à certains types d'ondes peut, à long terme, être la cause d'effets sérieux sur la santé ». Ils insistent tous sur le fait que les normes définies dans la plupart des pays sont très nettement insuffisantes pour assurer la protection des populations. Pour eux, les travaux actuels apportent la preuve que des effets sanitaires apparaissent nettement en-dessous des normes actuelles et résultent d'effets non-thermiques. Priartém et Agir pour l'Environnement espèrent que ce rapport amènera les pouvoirs publics français à prendre enfin au sérieux les inquiétudes régulièrement exprimées par ertains experts scientifiques. Les associations espèrent que la France ne souffrira pas une nouvelle fois du « syndrome de TcherMobile », qui maintient notre pays dans un climat de pseudo-certitudes scientifiques, auto-construites par un quartette d'experts « officiels » à l'indépendance douteuse. Il est plus que jamais urgent que des travaux tels que ceux que vient de publier ce groupe de scientifiques soient d'une part largement diffusés, notamment au sein du monde médical, et d'autre part, intégrés dans la définition de nouvelles normes réglementaires. Priartem et Agir pour l'environnement profiteront du rendez-vous fixé avec le cabinet de la Ministre de la Santé jeudi 13 septembre prochain pour transmettent immédiatement copie de ce rapport à la Ministre de la santé. Elles espèrent obtenir rapidement un rendez-vous au Ministère de l'écologie afin d'obtenir que le dossier de la téléphonie mobile soit enfin pris en compte dans le programme du Grenelle de l'environnement. -------------- - Le Monde.fr - 06 sept. 07 : Les ondes Wi-Fi suscitent de nouveau l'inquiétude Après les fours à micro-ondes, les téléphones portables et les antennes relais GSM, ce sont maintenant les ondes propagées par les routeurs et relais Wi-Fi sans fil qui font l'objet d'études et d'accusations alarmantes. Au début de l'année 2007, certaines provinces et régions d'Allemagne et d'Autriche ont demandé d'éviter l'installation de ce type de réseau chez les particuliers ou dans les écoles, et préconisent de réduire son exposition aux champs électromagnétiques à haute fréquence, quitte à revenir à des solutions filaires traditionnelles. UNE ENQUÊTE DE LA BBC Mi-juillet en France, ce sont les associations PRIARTéM (Pour une réglementation des implantations d'antennes-relais de téléphonie mobile) et Agir pour l'environnement qui tirent la sonnette d'alarme en publiant un communiqué de presse. Elles citent le quotidien anglais The Independent, lequel fait état de "décisions d'un certain nombre d'autorités régionales britanniques de suspendre le développement du Wi-Fi dans les établissements scolaires". Moins de deux mois plus tôt, une enquête de la BBC révélait que l'intensité des champs électromagnétiques présents dans une salle de classe dotée d'un réseau Wi-Fi était environ trois fois plus grande que celle des champs électromagnétiques émis par une antenne-relais GSM à 100 mètres de distance. En France, le Criirem (Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques) note "l'accélération de la pollution électromagnétique" et émet des recommandations afin de réduire les effets nocifs de ces rayonnements. Premiers visés, les téléphones portables bi-modes combinant GSM et Wi-Fi. A Paris, les bornes d'accès sans fil installées pour le nouveau service "Paris Wi-Fi" ont, selon le site de la Mairie, "des caractéristiques techniques identiques à celles utilisées par les particuliers" et répondent aux exigences fixées par le cadre légal (décret n° 2002-775 du 3 mai 2002). Rien que de très "normal", donc. "AUCUN ÉLÉMENT SCIENTIFIQUE PROBANT" Plus récemment, le groupe de travail BioInitiative vient de publier fin août un rapport sur les effets nocifs des ondes électromagnétiques issues des téléphones portables et lignes à haute tension. Dans ce rapport, il est clairement indiqué que cette pollution provoque des risques accrus de leucémies infantiles, cancers du cerveau, cas d'Alzheimer, désordres acoustiques, problèmes nerveux variés, modification de l'ADN et troubles du sommeil. Les auteurs, principalement des scientifiques et médecins américains, ont passé en revue près de deux mille études scientifiques pour conclure que les seuils d'exposition préconisés sont trop permissifs. Pourtant, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié en mai 2006 un aide-mémoire intitulé "Champs électromagnétiques et santé publique : stations de base et technologies sans fil" qui concerne notamment le Wi-Fi. Dans ce document officiel, l'OMS note que "compte tenu des très faibles niveaux d'exposition et des résultats des travaux de recherche obtenus à ce jour, il n'existe aucun élément scientifique probant confirmant d'éventuels effets nocifs des stations de base et des réseaux sans fil pour la santé". De même, Supélec (Ecole supérieure d'électricité) a réalisé et publié en décembre dernier une étude venant confirmer que les limites de nocivité étaient encore loin d'être atteintes. Les études réalisées jusqu'à présent ne permettent en aucun cas de connaître les effets à long terme du rayonnement Wi-Fi et l'impact potentiel des champs électromagnétiques sur la santé. Il n'existe pour l'instant aucune étude épidémiologique scientifique sérieuse pour étayer d'éventuels effets néfastes du Wi-Fi. Une seule certitude : les puissances des équipements Wi-Fi actuels sont bien en-deçà de celles des divers équipements GSM installés depuis plus d'une décennie ou de nos classiques micro-ondes, bien plus puissants en termes de rayonnement. Olivier Dumons -------------- Le Parisien - 4 Septembre 2007 : Santé - Les grandes surfaces bannissent le GPS pour enfants LE KIDITEL, PORTABLE GPS pour enfants, n'est pas près d'envahir le rayon des fournitures scolaires des grandes surfaces. Inquiets des conséquences sanitaires de ce mobile sur le cerveau des bambins, les associations Agir pour l'environnement et Priartem ( qui s'étaient battues contre les implantations d'antennes relais de téléphonie mobile ) affirment avoir obtenu que ni Carrefour ni Auchan ne commercialisent ce produit. Les deux enseignes « viennent de faire savoir que le Kiditel ne serait pas référencé dans leurs linéaires », se sont félicitées hier les associations. La vente de ce boîtier, qui permet aux parents de suivre leur enfant à la trace, avait débuté en juin sur les chapeaux de roue. Mais face à la levée de boucliers des associations et le début de polémique sur l'exposition des plus jeunes aux ondes GPS, la société Cartelematics avait suspendu les ventes cet été... avant de reprendre la commercialisation le 28 août, à la veille de la rentrée scolaire. « Nous avons fait réaliser des tests à un centre spécialisé qui montre que Kiditel n'émet pas d'ondes nocives. Dans quelques jours, nous devons signer un accord avec l'un des trois opérateurs français de téléphonie pour le distribuer dans ses points de vente », affirme-t-on chez Cartelematics. Les associations ne l'entendent pas de cette oreille. « Les trois opérateurs se sont engagés à ne pas cibler les enfants de moins de 14 ans. L'opérateur qui accepterait de le faire prendrait de gros risques en franchissant la ligne jaune », avertit Stéphen Kerckhove, de l'association Agir pour l'environnement, qui a rendez-vous le 13 septembre au ministère de la Santé, pour évoquer « l'interdiction de vente de portables aux enfants ». Le Kiditel, un GPS pour enfants, permet de suivre les petits à la trace. Frédéric Mouchon |
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